documentaire sur la VACCINATION

7 Décembre 2008, 19:16pm

sur LA 5
MARDI  9 DÉCEMBRE
21h45


Documentaire de Lina B. Moreco (France/Canada, 2008). 52 mn. Inédit.

Si dans les sociétés occidentales, la vaccination a permis de maîtriser certains fléaux comme les hépatites, le tétanos ou la poliomyélite, il apparaît de plus en plus qu'elle pourrait être responsable du développement accru de maladies neurologiques, dermatologiques ou rhumatologiques, en raison du mercure ou de l'aluminium qui servent de conservateur dans certains vaccins. Mais les associations de victimes ont du mal à se faire entendre face au puissant lobby pharmaceutique. Pourtant, rompre l'omerta sur la possible toxicité de certains vaccins permettrait d'améliorer leur innocuité et de limiter le drame d'individus ayant développé une maladie en ayant voulu en prévenir une autre.

Avis aux hypocondriaques : les quinze premières minutes de ce documentaire vont nourrir vos angoisses. Déclencher une maladie neurologique grave par l'acte même de vaccination : c'est la douloureuse expérience qu'ont faite mille trois cents personnes, en France, après avoir été vaccinées contre l'hépatite B. On sait moins que tous les autres vaccins - tétanos, polio et grippe compris - sont susceptibles d'entraîner des effets secondaires graves chez certaines personnes à risque.


Alors qu'on résume généralement les problèmes de santé publique par le ratio entre le bénéfice pour la quasi-totalité de la population et le coût pour une infime partie, la réalisatrice a choisi de se placer du mauvais côté de la statistique : celui des victimes. Problème : alors qu'il aurait suffi de rappeler d'entrée les bienfaits de la vaccination, pour ne plus avoir à y revenir, le film commence par une séquence dans une piscine américaine remplie d'enfants atteints d'affections neurologiques suite à une vaccination banale, « tous issus d'une même petite ville ». Comme si les statistiques s'inversaient. Du coup, les qualités de la dernière partie passent à l'as : les revendications des associations de victimes, le poids des lobbies pharmaceutiques, l'absence d'études scientifiques pour identifier les individus à haut risque... Ces questions cruciales pâtissent toutes d'un parti pris choc. Un beau gâchis.

Sophie Lherm TÉLÉRAMA

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